Nostalgie ...
J'ai appris à naviguer sur des bateaux en bois dans les années 60. Entre autre sur des Pélicans,des Canetons et des Mousses.
Naviguant maintenant en finn, je suis tombé sur l'annonce suivante :
" Vent dériveur finn coque en bois, accastillage complet. Utilisé en compétition. Quelques travaux de restauration de la coque sont possibles."
Qu'à cela ne tienne, allons plus loin dans la démarche !
Le contact internet.
Les photos montrent des dégâts superficiels à part le pontage arrière. Mais peux-t-on récupérer la coque comme il le faut pour la vernir !
Surprise il y a un mât en carbone dessus !
Enfin quel peut être l'origine de ce bateau ?
Nouveau mail :
Le bateau a été construit en Hongrie, dans les années
80-90
Négociations via internet du premier bateau , (les photos)
Achat du bateau.
Démontage de l'accastillage et des caissons.
Décapage du pont
Décapage de la coque
Vernis du bateau.
Rendez-vous est pris pour aller le voir !
Arrivé sur place, HORREUR ! ! ! Les dégâts sont plus importants que ne le montrent les photos.
Infiltration entre les couches de plaquage du bois moulé et gel. Dommage, il aurait pu être beau...
Enfin le bon
Jean Claude Roumaillac avait rencontré le propriétaire d'un finn jouët des années 1950. C'était pendant le grand prix de l'armistice 2007, le propriétaire l'avait emmené chez lui voir le bateau.
Je prends contact avec cette personne, et......
Le bateau est dans un garage depuis une trentaine d'années.
Ça y est le bateau est à la maison !
Démontage de l'accastillage et des caissons en mousse expansée qui fait office de caissons de flottabilité.
L'accastillage ne pose pas de problème, vu le peu. mais toutes les vis cassent. Une fois le plancher enlevé, apparaît une très belle coque.
Sur la photo ci-dessus on voit les caissons en mousse.
Le décollage de la mousse va être long, et demander beaucoup d'attention. mais cela en vaut la peine.
La coque est parfaitement saine dessous.
Décapage au pistolet thermique et ponçage fin du pont.
Les trous de pointe apparaissent. Il faudra les boucher pour éviter des infiltrations d'eau.
Sur cette photo on voit le liston décollé, et le vernis passé au pinceau. Le liston se décolle en plusieurs endroits.
Même après décapage, on voit les coups sur le pont. La dernière épaisseur du pli du contre plaqué étant épais, le ponçage va les faire disparaître.
La colle (Résorcine) est très difficile à enlever. Au ponçage, elle chauffe, encrasse le disque de la ponceuse, et étale la colle partout. Je finis par l'enlever au grattoir.
La sciure fine du ponçage, mélangée à de la résine époxy, fait un très bon mastic pour coller et boucher les trous.
Enfin, le décapage du pont est terminé.
Il ne restera plus qu'un poncage léger avant de vernir.
Aller, on retourne la coque et c'est parti . . .
Les outils : La ponceuse orbitale et son masque. Le grattoir, indispensable. En effet, la coque à été vernie il y a longtemps. La couche devait être très épaisse. Le vernis a fait une sorte de frisure (photo ci-dessous). Impossible d'utiliser le décapeur thermique. Le vernis chauffe, fond et s'étale partout. Il faut donc recourir au grattoir. Mais même là, il s'encrasse rapidement. (photo ci-dessous)
Ça y est le décapage et le ponçage sont terminé. Il me reste à boucher les quelques trous avec du mastic fait d'époxy et de sciure de bois. Après il suffira d'un léger ponçage pour passer au vernis.
Horreur, en enlevant la protection d'étrave Le mastic est félé, et a laissé passer l'eau. Ce qui implique un léger décolage des côtés avant de l'étrave. Recollons tous cela .
Sur cette photo on voit bien la fente au niveau de l'étrave. D'ailleur, c'est le seul endroit de la coque où le bois a noirci.
Déjà 22 heures de travail !
C'est parti pour le vernis ; 10 couches de vernis poliuréthane à deux composants.